La digital detox, la bonne résolution de la rentrée !
Dans notre société moderne, les écrans ont envahi le quotidien. Pour faire passer le temps, pour écrire à un ami, pour s’informer, ou même par besoin de reconnaissance, nos smartphones sont devenus nos compagnons de route.
Une sorte de doudou 2.0 (il n’y a qu’à voir les crises de panique que peut provoquer la perte d’un smartphone) dont l’attachement, ou plutôt l’addiction, n’est pas sans conséquence.
Angoisse, dépendance, troubles de l’attention : peut-être est-il temps de considérer sérieusement une "digital detox", une période de désintoxication numérique qui vous permettrait de vous déconnecter du monde virtuel pour vivre mieux l’instant présent.
On passe trop de temps devant nos écrans, certes. Mais combien de temps exactement ? 32 heures par semaine, soit environ une journée et demie. Un chiffre affolant, que l’on compte bien mettre KO dès la rentrée.
Dans cet article, vous trouverez nos conseils pour lever le pied sur les écrans, ainsi qu’une bonne dose de motivation. A vous de jouer !
Les troubles liés aux écrans
Un mode de vie sédentaire
Sur le canapé, dans le lit, et même aux toilettes : on passe généralement beaucoup de temps sur son smartphone lorsque l’on veut faire une pause, ou pour tuer le temps - l’ennui n’étant plus le bienvenue à l’ère de l’infobésité et du divertissement à tout prix.
Or, durant ces moments de détente qui s’éternisent (32 heures par semaine, rappelons-le), le corps est à l’arrêt, tassé, ratatiné, les yeux rivés sur l’écran minuscule du téléphone. Et maintenir cette position durant des heures, cela a des conséquences.
Selon une étude publiée dans le journal Spine, les douleurs au cou et au dos ont augmenté. Le docteur Todd Lanman, neurochirurgien spécialisé dans la colonne vertébrale au centre médical Cedars-Sinai à Los Angeles, explique : "Le cou se courbe généralement vers l'arrière, mais nous constatons une inversion de cette courbe chez les personnes qui passent des heures à regarder leur téléphone chaque jour."
Cela est particulièrement préoccupant chez les jeunes qui signalent de plus en plus de douleurs dorsales. D'après une étude de la MGEN, les conséquences physiques d'une utilisation excessive des écrans représentent 5 % des cas de troubles musculosquelettiques (TMS) en France.
Une fatigue oculaire et des problèmes de vue
Lorsqu’ils sont exposés trop longuement à la lumière bleue produite par nos écrans, la rétine et le cristallin fatiguent. Et les dégâts peuvent être irréversibles.
Parmi les pires maladies liées à cette surexposition, la dégénérescence maculaire, habituellement liée à l’âge, qui fait apparaître un point noir au centre de la vision.
Mais ce n’est pas tout. Les personnes qui passent de longues heures devant les écrans rapportent également des maux de tête fréquents, des rougeurs et une sécheresse oculaire… et une baisse de la vue, notamment de loin.
Des troubles du sommeil de plus en plus fréquents
Le grand remplaçant du livre de chevet ? Le smartphone !
Le problème, c’est que si vous souhaitez trouver le sommeil en scrollant sur votre réseau social favori, ça ne marchera malheureusement pas.
L'hormone qui nous aide à l’endormissement, “la mélatonine” est moins produite lorsque nous regardons nos écrans.
Pis encore : être trop sur nos écrans perturbe notre horloge biologique car la lumière bleue à la capacité de maintenir notre attention en alerte. Elle brouille la perception qu’a notre corps du jour et de la nuit.
Accro aux réseaux sociaux ?
Des réseaux pas si sociaux
Une simple application au creux de votre proche, qui vous permet de garder le contact avec tous vos proches : la promesse est alléchante !
Malheureusement, à force de passer du temps à surveiller de près l’actualité de vos proches et à communiquer par Gifs interposés, l’essentiel de vos interactions devient virtuel.
Une étude menée par la Médiamétrie montre d’ailleurs que 60% des français utilisent leurs réseaux sociaux et messageries chaque jour, à raison de 2h quotidiennes. Le temps d’un verre en happy hour.
Ironie du sort, plus vous passez de temps sur les réseaux sociaux, plus vous vous sentez… isolé. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs de l'université de Pittsburgh en Pennsylvanie.
Les résultats de l'étude ont montré que les personnes passant plus de 121 minutes par jour sur les réseaux sociaux ont deux fois plus de chances de ressentir un isolement social perçu comme élevé. Parmi les hypothèses soulevées pour expliquer ce sentiment : un manque d’interactions “réelles”, un sentiment d’exclusion, de la jalousie.
Quand les réseaux sociaux affectent notre santé mentale
L'utilisation fréquente des réseaux sociaux peut être à l'origine de troubles anxieux, voire de dépression chez certaines personnes.Plusieurs explications entrent en jeu :
- L’algorithme de ces plateformes, qui se calque sur ce que vous recherchez. Or, si vous recherchez des réponses face à un problème (maladie, rupture, deuil), les contenus qui vous seront proposés a posteriori seront dans ce registre,
- Une faible estime de soi et une explosion de dysmorphophobie liées à l’utilisation des filtres,
- Le cyberharcèlement, qui explose avec l’anonymisation des comptes,
- L’adoption de troubles compulsifs suite au visionnage répété de vidéos d’influenceurs présentant certains troubles, comme des TOC.
Un comportement addictif
L'addiction aux écrans toucherait 2 % de la population. On pense souvent que cette addiction ne concerne que les jeunes, mais elle touche également les adultes.
Elle peut se matérialiser par plusieurs éléments :
- L’impression d’entendre son portable sonner ou vibrer régulièrement ;
- La peur de passer à côté d’une notification, également appelée FOMO (Fear Of Missing Out) ;
- La nomophobie, ou la peur de ne pas pouvoir utiliser son téléphone ou de s'en séparer. D’après OpinionWay, 87 % des Français souffriraient de ce trouble.
De manière moins spectaculaire, l’addiction aux smartphones commence aussi par une habitude toute simple : celle de consulter ses messageries et réseaux sociaux plusieurs fois dans la journée, de manière mécanique.
Et cela concerne aussi le travail ! Selon des études menées par le site drogues.gouv.fr, 78 % des cadres consultent leurs mails professionnels pendant les vacances et les week-ends.
Une incapacité à “décrocher” qui peut pourtant s’avérer être délétère : burn-out, stress, dépression…
Digital detox : on coupe tout !
Accro au téléphone, moi ?
Certes, vous passez du temps sur votre téléphone. Pour autant, vous ne vous reconnaissez pas dans les troubles physiques et anxieux listés plus tôt. Les écrans, vous gérez. Enfin, c’est ce que vous croyez.
Pour en avoir le cœur net, faites le test :
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Vous sentez-vous anxieux, stressé ou déprimé après avoir consulté vos réseaux sociaux ?
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Vérifiez-vous votre téléphone plusieurs fois par heure ?
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Avez-vous du mal à vous concentrer ?
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Votre sommeil est-il perturbé ?
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Avez-vous le sentiment de devoir répondre immédiatement à vos messages ?
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Allez-vous vous coucher avec votre téléphone ?
Si vous avez répondu “Oui” à la plupart de ces questions, une pause s’impose.
Les bases d’une bonne digital detox
Comprendre son addiction
Le problème de l’addiction, c’est que l’on a du mal à réaliser son impact dans notre vie quotidienne. Ce sont des remarques de nos proches, ou un état global qui nous pousse à nous interroger sur notre comportement.La première chose à faire est donc de prendre conscience de la place que prend votre téléphone dans votre vie. Pour ce faire :
- Notez le nombre de fois où vous vérifiez votre portable, et les moments auxquels vous le faites. Est-ce par ennui ? Par pression sociale ?
- Dès que vous consultez votre téléphone, tentez de décrypter votre comportement : qu’avez-vous consulté ? Combien de temps ? Comment cela vous -a-t-il affecté pendant, et après ?
- Comprendre comment se matérialise votre addiction,
- Mettre le holà sur les activités qui vous affectent le plus,
- Et vous fixer des objectifs de déconnexion réalistes.
Se créer son propre système de récompense
De la même manière que les réseaux sociaux nous procurent notre petit shoot de dopamine lorsque l’on reçoit un like ou un commentaire sous l’une de nos publications, le simple fait de remplir des petits challenges au quotidien peut nous permettre de mieux affronter une digital detox.
Parmi les petites méthodes qui donnent de grands résultats, vous pouvez :
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Écrire une liste d’objectifs quotidiens ou hebdomadaires (par ex : “éteindre mon téléphone à 20h”, “prendre mon petit déjeuner avant de consulter mon téléphone”, “mettre mon téléphone en mode avion pendant une heure”, etc). Dès qu’un objectif est rempli, vous le cochez… et vous pouvez passer au défi suivant !
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Faire des points réguliers pour prendre conscience du chemin que vous avez parcouru. Pour cela, notez vos progrès, noir sur blanc, dans un cahier. Vous pouvez aussi en profiter pour faire le point sur votre état d’esprit : parfois, même une déconnexion minime peut avoir de très grands effets sur votre santé. C’est important (et encourageant) d’en prendre conscience.
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Tenir un compte de “crédit-temps”. De la même manière que les ex-fumeurs qui se constituent des cagnottes avec les économies réalisées, notez le temps que vous avez gagné chaque jour. Et allouez-le à quelque chose qui vous fait plaisir : la pratique d’un nouveau sport, une sortie avec des amis, une balade en solo, ou tout ce qui vous plaira !
Se (re)mettre en mouvement
L’utilisation excessive du téléphone est tout à fait symptomatique de notre société où la sédentarité est reine. On travaille assis, on se déplace assis, on mange assis.
Un mode de vie pataud, où paradoxalement on ne supporte plus l’idée même d’ennui. Et pour le chasser, on reste assis, à scroller indéfiniment. La boucle est bouclée.
Dans ce contexte, le simple fait de remettre un peu de mouvement dans notre quotidien revêt une symbolique toute particulière. Sans passer du canapé au trail, plusieurs techniques existent pour rester dynamique :
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Effectuer tout ou une partie de votre trajet vers le travail à pied ou à vélo,
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Sortir marcher quelques minutes lorsque vous vous sentez abattu ou fatigué,
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Trouver une petite activité qui vous permet de décompresser lorsque vous vous sentez très stressé (monter des escalier, marcher rapidement, danser),
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Vous déplacer plutôt que de vous faire livrer (courses, repas), quand c’est possible.
Dans la vie de tous les jours, cela semble simple comme bonjour : tout n’est qu’une histoire d’habitude. Mais comment faire lorsque le travail nous contraint à rester devant notre écran ?
Là encore, de nombreuses solutions existent. Et la meilleure, c’est sans doute celle du Bureau Assis Debout : un bureau ergonomique, qui vous permet d’alterner entre position assise et debout.
Les bienfaits du Bureau Assis-Debout ne sont plus à démontrer : moins de fatigue, une meilleure productivité, et une réelle prévention contre les maux liés à la sédentarité (TMS, surpoids, diabète, etc). Et la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour le financer !
Du tube cathodique aux écrans de poche, l’innovation technologique s’est accélérée à une vitesse record. Pour le meilleur comme pour le pire. Aujourd’hui, que ce soit au travail ou à la maison, il est difficile d’échapper aux écrans.
Et comme pour tout, lorsque l’usage devient excessif, les problèmes ne sont jamais bien loin. Avec 32 heures passées sur les écrans chaque semaine, c’est toute une batterie de problèmes physiques et psychologiques qui se sont frayés un chemin dans le sillage du développement des écrans.
Que l’on en ait conscience ou pas, il est toujours utile de marquer une pause pour réfléchir à son propre rapport aux écrans… sans attendre qu’il soit trop tard !
Et puisque la rentrée marque le début d’un renouveau, autant tout recommencer sur des bases saines ! Alors, prêt pour une digital detox ?
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